Un crayon pour l'école
Distribution à la population, par les instituteurs du canton

Samedi 16 septembre 2006
10h à 14h dans les Rues Basses


Message à la presse (> format pdf) :

Le crayon gris à enveloppe rouge est le symbole de notre école publique : il est offert aux élèves à chaque rentrée ; c'est avec lui que tous doivent apprendre à lire, écrire et compter.

Parce que les instituteurs genevois veulent que chaque enfant reçoive non seulement un crayon, mais aussi les savoirs dont il est le symbole, ils ont distribué cet objet à la population du canton.

Ils ont ainsi voulu montrer leur attachement à une école qui ne transige pas sur l'essentiel, qui cherche en permanence à mieux faire apprendre les élèves, à n'en laisser aucun sur le bas-côté et à associer les parents à un travail d'intégration si important pour la société.

Dans les Rues Basses, un stand a permis d'informer les électeurs de la façon dont les disciplines de base sont enseignées - aujourd'hui pas moins qu'hier - dans l'école de la République.

Les textes des initiants proposent les moyennes arithmétiques et le redoublement d'une année comme seules mesures de remédiation. Or, ces méthodes sont dépassées. Les pays avancés y ont renoncé, parce qu'elles nivellent par le bas l'ensemble des résultats : d'abord ceux des élèves en difficulté, qui ne font que répéter un an plein, y compris les disciplines dont ils n'ont pas l'utilité ; ensuite ceux des autres, qui passent de degré en degré en cachant leurs lacunes derrière une moyenne qui est faite pour les occulter.

La logique du " tout ou rien " - soit on passe, soit on est recalé - empêche de prendre en charge les problèmes de manière précise, intensive, sans jamais relâcher l'effort que demande le travail scolaire. Elle dissuade de l'excellence et encourage les plus faibles à se résigner.

Organiser l'enseignement autrement, créer des groupes de besoin, des soutiens différenciés, une évaluation mieux ciblée de ce que chaque enfant a appris et doit encore assimiler : c'est plus complexe, mais plus efficace ; c'est nouveau, mais c'est aussi une condition sine qua non pour faire monter le niveau. Si la population se fie à ses instituteurs, si elle choisit de faire confiance à notre conscience professionnelle et aux savoirs du terrain, alors nous l'invitons à se saisir du crayon symbolisant l'école publique pour voter 2 x NON.

Genève, 16 septembre 2006

Organisation : Conseil représentatif de la Société pédagogique genevoise